Je suis née au printemps soixante sept. Je fais des tentatives d’articulation de fragments. Je préfère le stylo-feutre à l’encre de Chine. Je vis à Paris. J’observe les taches en général. Je suis incessamment attirée par ce qui relève de l’inachèvement. J’aime les traces d’enduit et je n’aime pas les cadres, par exemple. Je cherche à évoquer plutôt qu’à figurer. J’avance à l’aveugle. Je travaille la part manquante tout autant que le(s) reste(s). Je m’intéresse aux logiques individuelles de procédure. Je mets en place des protocoles. Je me sers du changement d’échelle comme d’un prisme. Je sollicite la force du fragile. Je joue avec ce qui échappe. Je confère au fil un pouvoir magique. J'accueille des mémoires.